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Côte d'Ivoire: un village porte plainte contre l'État pour pollution

Pineapple En Côte d’Ivoire, les habitants de Similimi dans le nord-est du pays ont porté plainte devant la Cour de justice de la Cédéao contre l’État ivoirien. Ils estiment que celui-ci n’a pas rempli ses obligations de protection et de relocalisation après qu’une société minière exploitant le manganèse eut pollué les sols et détruit une partie de leur environnement naturel.&nbsp;<div><br></div><div> « Nous sommes en colère contre l’État. Franchement, je le dis… » La colère de Gérard Koumé Atta Kouassi est partagée par les six cent autres habitants du village de Similimi, dans le nord-est de la Côte d’Ivoire. Depuis l’arrivée de la compagnie minière MBSA, la vie dans leur village est devenu un enfer.&nbsp;</div><div><br></div><div>« En temps d’Harmatan, c’est la poussière que nous consommons. L’eau de ruissellement envoie tout ce qu’il y a comme saletés dans l’eau, et nos parents tombent malade chaque jour… On ne veut pas nous écouter, on nous ramène (traite, ndlr) à chaque fois comme si nous étions des ignares, qu’il faut ignorer. »&nbsp;</div><div><br></div><div>Le cauchemar a commencé en 2007. L’exploitation du manganèse dans la région de Boundoukou entraine une pollution et des nuisances importantes. Quatorze villages sont impactés, mais Similimi est de loin plus touché.&nbsp;</div><div><br></div><div>Michel Yoboué travaille pour le Groupe de recherches et de plaidoyer des industries extractives, il épaule les populations dans leur combat. « Le village se retrouve être aujourd’hui dans la mine, le cadastre minier le prouve directement. Mais ça, c’est encore contesté », dit-il.&nbsp;</div><div><b><br></b></div><div><b>Des villageois qui veulent être relocalisés&nbsp;</b></div><div><br></div><div>Si une vingtaine d’agriculteurs du village ont reçu une indemnisation, selon Gérard Koumé Atta Kouassi, l’essentiel est ailleurs. Les villageois veulent être relocalisés, ce que les autorités se refusent à envisager. « C’est un débat qui traine depuis cinq à six ans, la question de la relocalisation. Pour eux, (les autorités, ndlr) il n’est pas nécessaire de relocaliser. D’ailleurs pour eux, il n’y a pas de dommage réels sur les populations », ajoute Michel Yoboué.&nbsp;</div><div><br></div><div>Faute de réponse satisfaisante du gouvernement, les populations de Similimi épaulées par les ONG de protection des communautés impactées se sont donc tournées vers la justice transnationale. « Devant la Cour, on ne poursuit pas l’entreprise, on poursuit l’État pour ses manquements vis-à-vis de la population, car l’État devrait protéger les communautés », précise Michel Yoboué.&nbsp;</div><div><br></div><div>La Cour de justice de la Cédéao a enregistré la plainte des villageois de Similimi. Du côté autorités ivoiriennes, c’est ...</div>

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